Lexique


 

Impérialisme : tendance d’un État puissant à imposer sa domination politique, économique et/ou culturelle à d’autres peuples ou/États (plus petits ou plus faibles). Cette domination peut être directe (colonisation) ou  informelle (semi-colonie, néo-colonie, zone d’influence) quand les États subissant la domination économique et la pression militaire conservent, toutefois, l’apparence d’une indépendance politique. L’impérialisme moderne est le résultat du développement du capitalisme.

 

Assimilation : démarche qui consiste à vouloir effacer toute distinction, toute différence, tout particularisme notable d'un groupe humain (ou/et d'un individu) par rapport à un autre groupe pris comme référence. Les peuples et les hommes de progrès, d'une façon générale, rejette l'assimilation vécue comme une véritable mutilation, une démarche oppressive par définition.

 

Racisme : idéologie qui, prenant prétexte de différences physiques apparentes entre individus et groupes humains, divise l’humanité en « races » et établit entre elles une hiérarchie sur les plans spirituel, moral, intellectuel, voire physique. 

 

  

Colonie : territoire conquis et administré par une puissance étrangère (appelée métropole)  en fonction de ses intérêts. Le terme est réservé aux territoires se trouvant à une distance relativement importante de la métropole.

La colonie est une source de matières premières, un débouché pour les marchandises et capitaux métropolitains, un point stratégique sur le plan militaire ou pour le rayonnement culturel, une réserve de main d’œuvre et de talents, éventuellement une réserve d‘espace pour un surplus de population. On distingue:

- la colonie classique d’exploitation : la métropole se contente d’installer les forces économiques et culturelles ainsi que les éléments de son administration qui lui sont nécessaires pour organiser la mise à profit de la colonie et assurer la sécurité  (entreprises, Église, gouvernorat, armée, justice, impôts …).

-la colonie de peuplement (avec deux cas de figure) :

 *le colonisateur élimine la totalité ou la très grande majorité de la population indigène et installe dans la colonie une population métropolitaine ou constituée par la métropole en fonction de ses intérêts (ex : Martinique, Australie …)

*le colonisateur n’a pas pu ou voulu éliminer la population indigène, mais il installe à ses côtés une population métropolitaine (ou constituée par la métropole en fonction de ses intérêts) relativement importante qui l’aide à encadrer les indigènes et pèse de tout son poids sur l’évolution du pays (ex: Algérie, Afrique du sud, Nouvelle-Calédonie …).

 

Nation : communauté stable d’êtres humains, constituée par l’histoire, partageant un territoire, une unité de langue, une même vie économique, une histoire, une formation psychique perçue extérieurement à travers les manifestations de la culture.

D’où le sentiment d’appartenance à une même communauté et d’être lié par un destin commun. De même, une volonté de vivre ensemble, de construire un avenir commun, et d’en être maître.

 

Peuple : le mot peut être utilisé comme synonyme du mot Nation ; il peut désigner l’ensemble des classes sociales défavorisées au sein d’une nation ou d’un État ; il peut désigner la communauté politique des citoyens (le démos) ; il peut désigner aussi, à un moment historique donné et en un lieu donné, l’ensemble des classes et groupes sociaux, des organisations, des individus ayant intérêt et œuvrant à résoudre une question historique considérée comme principale.

  

 Nationalisme : doctrine qui se fonde sur l’exaltation de l’idée de nation ou de patrie. Il faut distinguer :

- le nationalisme progressiste : il prône l’égalité entre toutes les nations et vise à la libération  de la nation opprimée.

- le nationalisme agressif  (avec deux cas de figure) :

* celui qui prône la supériorité d’une nation et vise à établir sa domination sur d’autres (le nationalisme de grande puissance, le colonialisme, le fascisme/nazisme …)

* celui qui, dans le cadre de la lutte pour la préservation de la souveraineté d’une nation ou de la lutte pour sa libération, s’appuie sur le racisme, la xénophobie, le chauvinisme, ou/et sur un projet de société intégriste et rétrograde.

  

Autodétermination : le fait, pour une communauté, de choisir librement son statut politique. Ce droit inclut aussi bien la liberté d’association que celle de la séparation d‘avec une autre communauté. Il s‘exerce, le plus souvent, au travers d’un référendum.

 

Autonomie : le fait, pour un territoire ou un peuple, de s’administrer lui-même (en disposant d’un certain pouvoir législatif et parfois de ses propres institutions internes) tout en restant dans le cadre d’un ensemble (État) plus vaste. Il y a donc acceptation d’une souveraineté partagée (et donc limitée). 

 

Indépendance : c’est la souveraineté totale, c’est à dire le droit et la possibilité pour un peuple de prendre toutes les décisions concernant son présent et engageant son avenir. A ne pas confondre avec l’autarcie qui est une démarche économique par lequel un pays s’efforce de réduire le plus que possible les échanges avec l’extérieur.