Repères pour les couleurs rouge-vert-noir

 

- Ancrées dans la civilisation matrice africaine depuis l’Egypte ancienne négro-africaine, et aussi dans la culture d’autres composantes de notre peuple.  

 

- Inscrites dans la culture martiniquaise et caribéenne depuis bientôt quatre siècles (spiritualités et rituels, danses, littérature, plantes…) 

 

- Associées en drapeau pour la première fois par Victor LESSORT (plasticien, artisan bijoutier, militant nationaliste) en juillet 1963, déporté à la prison de Fresnes (avec l’affaire de l'OJAM).

 

- Pour ce faire, couleurs et pinceaux sont prêtés par un autre emprisonné, Khokho RENE-CORAIL.

 

- Couleur noire adoptée, au lieu du jaune, sous l’impulsion de Rodolphe DÉSIRÉ, autre emprisonné à Fresnes, pour marquer la place de la civilisation matrice africaine

 

- Au lendemain du procès, couleurs révélées par Marcel MANVILLE, avocat des emprisonnés (il publie  « Le procès de l'OJAM ») et par la revue « Conscience antillaise » (1965-1966).  

 

- Configuration actuelle élaborée par Alex FERDINAND et Guy CABORT-MASSON en 1968, à Paris, en liaison avec l’action de l’Association Générale des Etudiants Martiniquais (AGEM) et du Mouvement de Libération Nationale de la Martinique (MLNM). 

 

- Entre 1967 et 1970, le PPM, sous l’impulsion de Rodolph DÉSIRÉ, adopte les couleurs et, à partir du début des années, arbore le drapeau.

 

- Popularisation, fin des années 1960 et durant les années 1970, par l'AGEM, le MLNM et d’autres militants ou groupes de militants, dans l’émigration et à la Martinique ; notamment durant et à la suite du mouvement de janvier-février 1974.

 

- Retrait relatif des couleurs durant années 1980-1990 (moratoire PPM, divisions des nationalistes). 

 

- Relance de la question par Garcin MALSA, le MODEMAS et le Conseil municipal de Sainte-Anne : drapeau hissé sur le fronton de la mairie, malgré un procès de dix ans intenté par l’Etat. 

 

- 2001 : début des « Konvwa pou réparasyon » avec une forte présence du rouge-vert-noir.

 

- Drapeau présent lors des funérailles de Jean-Claude LAUREAT en 1981, Marcel MANVILLE en 1998, Aimé CÉSAIRE en 2008.

 

- Nouvelle relance de la question des couleurs par le Mouvement populaire de 2009.

 

- Aujourd’hui, rouge-vert-noir débordent largement du mouvement national et deviennent symbole de ralliement du mouvement identitaire. Elles sont brandies non seulement par des organisations politiques (CNCP, MODEMAS,  NOU PEP LA, PALIMA, PKLS, PPM) mais aussi par des associations culturelles, sportives, écologiques…  (AM4, ASSAUPAMAR, ASJ BÒKANNAL, CLUB DE PÉTANQUE BÒKANNAL, COORDINATION LAWONN BÈLÈ, KANNIGWÉ, MAIRIE SPORTIVE, MIR, MOUN DANMYÉ, NÉCESSITÉ, TANBOU BÒKANNAL, la ligne MADFACE…) et par nombre de citoyens connus ou anonymes (Appel des 77, Mouvement de 2009, artistes divers…).   

 

Liannaj RVN

rougevertnoir.org / woujvenwe@gmail.com